Récit du Marathon de Marina dit FLIPPA …. celui du Beaujolais le 20/11/10
La nuit a été mauvaise. La troisième d’affilée. Nerveux, fatigués, surchargés de travail, on se réveille mutuellement et elle est sans cesse interrompue. A 6h la montre sonne et on se lève. Gros bol de café et porridge/banane pour moi, le tout accompagné d’un gâteau au chocolat hypoénergétique. Ca tombe bien, j’ai très faim et pour une fois que je peux me gaver de gâteau sans culpabiliser ! Ensuite, on prend le départ pour Fleurie. Environ 1h10 de route, il fait gris, il pleuviote, c’est fou comme j’ai pas envie de courir. Non mais quelle idée. Et puis chui pas du matin !
En arrivant dans le Beaujolais, un peu en avance, on part reconnaître en voiture le parcours de la 2è moitié du marathon : il paraît que ça monte beaucoup. En effet, ça grimpe sec, et souvent ! Mon frère m’avait prévenue, un de ses potes habite sur le parcours. Ca paraît surtout dur entre les km 33 et 38, ça monte sans arrêt et de plus en plus. Ca casse bien le moral. Faudra faire avec.
On part retirer nos dossards, y’a une ambiance du tonnerre je dois avouer, ça ferait presque passer le stress, on est bien accueillis, au chaud, y’a de la musique, du café, on oublierait presque pourquoi on est venu.
Ah oui ! Gloups.
Les nuages s’accumulent et à regret je range mon tutu et mon tee-shirt poussin. Si le ciel s’ouvre sur nous, ça sera insupportable et lourd à porter sur cette distance. C’est bien joli de vouloir faire la belle, mais je n’ai pas envie de me traîner en dernière place, détrempée avec un tutu qui pendouille.
Je croise un gars déguisé en Shrek !! Toute la tenue! Le fou…
On nous exhorte à quitter le gymnase pour aller sur le départ, je mâchouille mon chewing gum furieusement pour passer mes nerfs (une astuce de Paul, et ça marche super bien !)
La foule est amusée, bigarrée, bon enfant, y’a du beaujolais nouveau partout…On chante « joyeux anniversaire » en cœur (malgré les cordes vocales un peu compressées par l’angoisse !) pour un concurrent qui fête ses…80ans!!
Et paf ! C’est le départ. Dans de petites ruelles pour commencer, du coup, on se monte pas mal dessus, j’envie Paul qui est loin devant, bon coureur, il peut se permettre de se mettre dans les premiers rangs et n’a pas ce problème. Moi qui suis petite, je me tape des coudes de coureur dans l’œil, les aisselles en sueur des grands gaillards, c’est charmant, et impossible d’en sortir.
Je dépasse un type dont le costume est entièrement fait de canettes de coca vides! Infernal comme bruit, tout le monde cherche à le doubler. Très vite je sens peser dans ma vessie la « boisson d’attente » et, si les vignes sont parsemées de compétiteurs masculins en train de se soulager (achetez surtout pas de beaujolais l’an prochain!!!!), pas le moindre buisson pour les femmes. Typique. A Annecy déjà j’avais passé le plus clair de ma course à essayer de repérer des coins isolés, et quand j’en trouvais, il y avait déjà 10 femmes qui faisaient la queue !
Alors j’essaie de patienter. Les 5 premiers km se passent bien, il fait assez doux et je n’ai pas d’asthme, je me sens en forme. C’est un bon signe, j’avais fait une crise lors des deux derniers entrainements. Par contre on est toujours très entassé et j’ai déjà perdu 3 mn sur mon temps prévu pour 10km! Impossible de doubler, de gros groupes courent ensemble en bloquent la route, il faut vraiment jouer du coude sans se fatiguer à accélérer. Le cardio reste sagement en attendant sur 155-160. Très vite on passe les 10km, c’est marrant comme, sur une distance plus longue de compétition, soudain ces 10km paraissent insignifiants, alors que lors du semi d’il y a deux semaines, c’était un gros passage pour moi !
Je passe les 10km avec 3mn30 de retard. En plus je repère un buisson alors vite, je m’arrête et perds encore du temps!
Le parcours entre soudain dans les bois et là, c’est l’hécatombe. Il a plu, y’a plus de chemin, que de grosses flaques profondes ou des longues trainées de boue où l’on glisse, dérape, tombe. On en arrive à trottiner à 2 à l’heure en file indienne sur 10cm de bouillasse moins huileuse que le reste. Pour couronner le tout, ça monte. Ca finit par ouvrir sur des chemins de vigne pas en meilleur état. Grosse galère; on se rentre dedans, on tombe, enfin, à force de monter on finit par retrouver de la route en faux plat…cette portion marque le début de toute une série de plats, faux-plats suivis par des raidillons et de minuscules descentes hyper abruptes qui vous cassent les cuisses. Le terrain ne va s’aplanir et se goudronner un peu qu’aux 19è km. Mais tout n’est pas que difficultés. Il y a une ambiance d’enfer, des fanfares, des chanteurs (surtout des années 80 !), des stands sauvages de dégustation, des encouragements partout. Et puis le parcours traverse carrément des caves, on se retrouve à monter et à descendre des escaliers (je me retrouve bloquée derrière trois touristes italiens qui sortent tranquillement d’une cave et ne comprennent pas pourquoi je suis pressée), à traverser dans des caveaux des « vagues mexicaines » de supporters ayant bien goûté le beaujolais nouveau, de quoi vous réveiller un mort (l’ambiance! Pas le beaujolais) (Quoique…)
Vraiment rien à redire à ce niveau, ça donnait envie de se donner à fond.
En parlant de quoi…j’essaie depuis les 10km de rattraper mes 3mn de retard. Je me suis donné un temps idéal de 4h10 (celui que j’ai fait à Annecy – tout plat) et 4h20 (je prévois des difficultés dans les montées de la deuxième moitié). Le cardio m’aide énormément pour ma vitesse moyenne, j’ai les yeux rivés dessus, mais j’y vois aussi le rythme de mon « péti cœur » ; évidemment, avec toutes les montées, il suit la tendance et je passe beaucoup de temps entre 165 et 173. Rien à faire, ça redescend pas, c’est le parcours qui veut ça, et puis de toute façon je me sens bien donc pas d’inquiétude.
Je passe les 20km en 1h55 et je mets un coup de collier sachant que je m’apprête enfin à rentrer dans les temps. Et puis qu’une fois les 21 faits, je pourrai mentalement « prétendre » que ça y est, c’est le début de la course! Je coure depuis un moment avec un type qui finit par me dire « reste avec moi et on finira en moins de 4h », je lui fait remarquer que la deuxième portion est pas mal en montée et que je doute qu’on tienne le rythme tout du long. Je le perdrai environ 20mn plus tard. En effet dès les 22km ça commence par à-coups à grimpouiller, et les files de concurrents s’étendent de plus en plus. Les groupes se défont. Tous les 5km je prends un gel antioxydant ou énergisant, et à chaque ravito je bois une gorgée et prends un gros morceau de chocolat que je mange environ 2km plus tard. Ca à l’air de me donner des ailes, je grignote les km, je double régulièrement, alors qu’avant je suivais.
Et puis soudain à 28km la douleur arrive, inattendue. Points de côté comme des coups de poignard à chaque respiration, j’ai des crampes horribles sous les deux pieds, 1 bidon de mercure à la place de chaque jambe, un genou en compote, le bas du dos bloqué ; Je me raisonne, ça va passer, ça va passer, mais si je vous dis que ça va passer ! Et puis ça ne peut pas être le mur, c’est trop tôt, il faut se ressaisir. Je monte un peu le son des écouteurs et je me concentre sur Muse qui me chante que « I’m feeling good » (eh ben nan! Justement!).
On croise à ce stade les gens qui ont terminé la course de 12km et qui nous encouragent, et ça m’aide un peu à passer le cap, à me pousser, à ignorer la douleur. Et puis soudain le panneau des 30 arrive. 30! Plus que 12km, c’est rien par rapport à ce que je viens de faire, me dis-je ; un petit gel, une barre de chocolat (6 carrés cette fois-ci, on ne lésine plus, on ne pense plus au petit boudin qui ressort du maillot de bain !), un bon coup de pied perso au cul, et je me force à étendre ma foulée, qui fait actuellement environ 3,2 cm de long. Ca fait mal, très mal car j’ai les ischio-jambiers complètement contractés en boule et les fessiers qui brulent à tel point que j’ai l’impression d’avoir une sciatique, mais à force d’insister, ça se détend un peu, et je vois sur le cardio ma vitesse remonter. Je me suis lamentablement traînée à 6 mn et des poussières par km pendant presque 3 bornes.
Ca va un peu mieux, et j’essaie de garder le rythme; deux types avec des tee-shirt de triathlon apparaissent devant moi, des alsaciens en plus, alors par pure fierté bourguignonne je me colle derrière eux avec l’objectif de ne pas les lâcher. Encore 1km et la douleur, même si elle est toujours là, est maintenant en arrière-plan. Gérable. Un genre de compagnon, de petit chien un peu pot-de-colle, mais qui ne me retarde plus en reniflant tout ce qu’il trouve.
Et puis soudain ça passe. Un genre de coup de fouet s’ensuit, comme un petit moteur dans les jambes, avec le reste du corps qui suit pas tout à fait le mouvement. Du coup je double mes triathlètes qui ont l’air aussi étonnés que moi de voir une paire de jambes les dépasser, suivies après un temps d’un torse et enfin d’une tête. Mes « moulinets » se poursuivent et je continue à dépasser ; il faut dire que mon « muret » je l’ai eu tôt, du coup en pleine montée finale, la fameuse, la plupart des concurrents sont sujets à leur propre mur, je les vois, en crampes, appuyés à des poteaux, en proie à leurs démons personnels, ou marchant lentement l’air défait. Moi maintenant ça va, je coure de plus en plus régulièrement, et avec 4 ou 5 types on attaque sans se parler mais de manière « amicale » et solidaire les montées qui paraissent plus vicieuses les unes que les autres. Un vrai sadique celui qui a choisi la fin de la course!
A la troisième ou quatrième, notre groupe se défait mais on continue tous à courir tandis que d’autres gens sont en proie à leur passage difficile; nombreux sont les marcheurs à ce stade, je ne dis surtout pas ça pour jeter la pierre : j’ai eu de la chance, mes difficultés étaient plus tôt, à elles ne sont pas venues s’ajouter des grosses pentes.
Comme pour Annecy, je me suis juré de ne jamais, jamais marcher, alors même quand ça grimpe sec, je balance les coudes, je fais de minuscules foulées, mais je ne marche pas. Question d’honneur personnel. Je suis déjà lente, je ne vais pas en plus de ça m’arrêter dès que ça tire un peu.
On traverse un parc, un caveau et soudain le panneau des 38 se profile. 39, ça y est on est sur du plat. 40. On traverse un château, où j’entrevois la caméra des infos régionales, et les cameramen testant le vin nouveau ! Il y a foule le long du parcours, ça booste, ça fait accélérer, mes petites ailes toutes chiffonnées se déplient et se mettent à faire des mini-flap. Je regarde ma montre. Si j’accélère le pas maintenant, en dessous de 4h ça sera pas possible, mais en dessous de 4h10, oui. Ca serait génial, faire moins qu’à Annecy, sur un parcours plus dur.
Je me jure d’y arriver (ce qui dans ma tête se traduit par « Putain remue-toi un peu, y’en a encore plein devant!), et j’essaie de rallonger davantage mes foulées qui semblent retenues par un élastique. Quelque part, très loin au fond de mon corps pas mal tétanisé, je trouve un petit souffle que je n’avais pas encore utilisé… Un genre de petite réserve. A ce stade, j’ai l’impression d’être un peu dans une bulle, j’ai du mal à réfléchir correctement, je ne mesure pas les 2km2 qui restent. D’ailleurs, rétrospectivement je me rendrai compte que j’ai été dans ma bulle un long moment : j’ai manqué deux ravitos sur la fin, ainsi que 2 gels que j’aurais dû prendre.
Un peu comme si passé un stade, on se fermait à ce qui vous entoure, tout est dans la tête, le mental, et dans les jambes et la douleur. J’ai presque l’impression que je vais courir pour toujours.
Alors, un peu déboussolée, entendant au loin les fanfares, je me lance. Ma vitesse grimpe sur le cardio. Je continue à accélérer, ça y est, je suis en plein sprint. Je n’ai plus une once d’énergie pourtant mon petit moteur vient de passer la sixième ; mes jambes protestent, elles ont mal, trop mal aux ischio-jambiers, les mollets grincent bruyamment, mais j’ai tellement, tellement hâte que ça soit fini, je me dis, « plus vite je termine, moins ça sera long !! » (j’ai toujours fait montre de ce type de logique implacable !)
Je passe les panneaux des 41 en sueur, cardio à fond, il me reste encore 1km2 à faire. Je double, double double (d’où ils sortent tous ?), moi-même étonnée de cette vitesse qui se poursuit, alors que mes poumons ne suivent plus du tout, je me demande d’ailleurs si je respire encore ! Je croise un Paul ébahi (il m’attendait dans 20mn) qui rentre de son massage et qui me lance « allez vas-y, mets la gomme »! J’en ai plus, de gomme, je roule déjà sur les jantes.
L’arrivée, elle est loin finalement, mais il y a la foule et l’envie de terminer, je ne peux plus ralentir maintenant. Heureusement, mon fidèle i-pod, sur lequel je m’étais concoctée le choix du roi, me tient compagnie ; je termine mon dernier km au rythme de Stairway to Heaven de Led Zeppelin, ça ne pourrait pas être plus adapté. Je vois la « bouée » d’arrivée au loin, p*tain qu’elle est encore loin ! Et en plus on nous fait traverser le marché couvert, ça pue le poisson froid, y’a pas un chat, on doit en monter puis redescendre les escaliers, pas facile en sprintant ! Enfin. Enfin la dernière ligne droite qui s’amorce.
Je suis à fond, à fond, et j’ai l’esprit totalement vide, je ne pense à rien, je fixe juste la bannière d’arrivée. Je passe dessous en 4h04.
Et d’un seul coup, c’est une digue qui se rompt, mon esprit se repeuple sitôt que mes jambes arrêtent de courir. Et c’est trop, ce reflux de douleurs ignorées, d’exhortations, d’interdictions. Je n’arrive pas à me contrôler, alors qu’on me retire mon dossard, qu’on me tend ma médaille, je suis en larmes je n’arrive plus à les contrôler, je sens que j’ai l’air ridicule, c’est pas comme si j’arrivais première, mais rien n’y fait. Et mes jambes ne me tiennent plus. Je m’écrase contre le grillage, Paul essaie de me retenir derrière, et j’arrive juste à lui murmurer, sans trop savoir pourquoi, « what a fucking nightmare » ; je ne tiens même pas assise sur le sol, mon corps se couche tout seul sur le trottoir. Et je suis complètement gelée. On me met une couverture dorée sur les épaules, je me dis un instant que je suis un sapin de Noël, et j’ignore Paul qui m’encourage à le rejoindre vite pour aller au chaud, au ravitaillement. Impossible de bouger. J’essaie enfin de me relever, un peu à la façon d’un acteur agonisant. Et là, là ! Mes deux jambes se raidissent du bas du dos jusqu’aux orteils en une immense crampe incessante, je ne peux pas marcher, je ne peux pas m’asseoir, je n’arrive même pas à être discrète et je m’accroche à tout ce que je trouve pour essayer de faire passer cette horreur ! En me portant à moitié, il faudra à Paul 10 mn pour me faire couvrir environ 200m, je suis totalement « couverte » de crampes qui se font leur petite vague mexicaine à elles. Ca commence dans un membre, et ça gagne tout le dos, pour redescendre dans l’autre membre, et reprendre cette petite sarabande. Des passants s’arrêtent pour nous aider à redescendre au ravitaillement.
A cela vient s’ajouter un froid intense, je claque des dents, je tremble sans pouvoir m’arrêter, alors qu’il y a un faux Jésus qui a fini sa course et qui se promène torse nu, je suis livide de froid, je ne sens plus mes extrémités, ni mon corps. Juste mes crampes ! Il va me falloir presque une heure de boissons chaudes et couvertures pour récupérer et pour que les muscles calment un peu leur petite samba victorieuse…je n’ai jamais connu une « récupération » de ce type…Je réussirai à aller enfin aux massages après ça, où après une longue douche bouillante, un gentil kiné bénévole va s’occuper de mes pauvres guiboles…
Et après ça, petite virée chez McDo (je me fais pour la première fois un menu GIANT bacon complet, je me dis que je l’ai bien mérité !), puis 1h de route, et retour à la maison où mes oisillons nous attendent, et se précipitent sur moi pour que je leur consacre de ma personne et de mon temps car c’est bien connu, une maman c’est dispo 36h/24, et ça a jamais trop mal pour ne pas pouvoir s’occuper d’eux !
Verdict de la course: je ferai jamais un podium ça c’est clair, je suis cassée, cassée, cassée, mais je suis fière de moi. A mon échelle, à mon niveau, à ma vitesse, j’ai assuré. Avec le sentiment d’un travail bien fait.
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Récit de l’Ironman d’Embrun Par Guillaume LAPLANTE dit Guigui El Presidenté !
Finisher de l’Embrunman…
Bon ben quelle journée et quelle épreuve de fou !!!!
Quand j’y repense, chaleur écrasante entre 35 et 37°,
un dénivelé terrible sur le parcours vélo (5000m Positif) et un marathon bien relevé en bosses.
Bref, C’est le jour J, plus moyen de faire marche arrière, le vélo est installé dans le parc depuis la veille et les messages de soutiens qui m’ont été envoyés m’ont regonflé à bloc.
Réveil à03H15 pour le petit dèj, pas facile, l’estomac est serré je regarde ma montre toutes les 5mn.et j’arrête pas de tourner en rond.
On libère le chalet à 04H30 et en route pour Embrun.
Dehors il fait déjà très doux, ce qui laisse présager une bonne journée de canicule
L’entrée dans le parc à vélo se fait par le grand tapis bleu de la ligne d’arrivée, là je m’imagine déjà l’arrivée et l’ambiance qu’il y aura derrière les grilles lorsque les spectateurs se feront plus nombreux.
Pour le moment tout le monde se prépare dans un silence de mort, on se regarde on échange quelques sourires mais la tension est présente.
On gonfle les pneus des vélos, certains malchanceux éclatent leurs pneus et le bruit résonne comme un coup de canon, dommage à quelques minutes du départ……..
Juste avant d’enfiler la combi je fais un passage au toilette, histoire de m’alléger un petit peu….et puis j’suis stressé, et je tiens plus…. c’est comme si j’allais faire mon premier triathlon je ne sais pas encore ce qui m’attends ni comment mon corps va réagir.
Voilà maintenant en route pour la plage, je cherche Nadia et Wanda parmis les nombreux spectateurs, je les aperçois et d’un coup je me sens moins seul.
5H50 les filles s’élancent, l’atmosphère est de plus en plus tendu, le speaker fait monté la pression et c’est à notre tour. On se rapproche du bord de l’eau, tout le monde est au touche à touche,et déjà on joue des coudes.
Près de 900 Triathlètes vont bientôt s’élancer en pleine nuit vers la première bouée à 200m de là, et je me dis que ça va cogner dur.
Pas manqué, le coup de feu est donné et une pluie de mandale s’abat sur nous, ce matin c’est salade de phalanges au petit-déjeuner. Je tente de ne pas m’affoler, passé la seconde bouée le peloton s ‘étire et le calme revient. Je nage tranquillou en trois temps, je minimise les battements de jambes et j’évite de faire monter le cœur.
Le Jour commence à se lever, on distingue les montagnes dans le fond et le public massé à la sortie de l’eau. A la fin de la première boucle je me dis que ça va vite, pourtant je n’ai pas l’impression de me donner. La seconde boucle sera tout aussi rapide .Sortie de l’eau je pose les yeux sur mon chrono 1H05, je n’y crois pas 1H05 pour 3.8Km et 325ème!!.Je me dis que je suis dans un bon jour .Soulagé que la natation soit fini et ayant pris quelques minutes d’avance sur le temps que je m’étais fixé,j’en profite pour prendre un thé chaud sucré que l’on me tend et j’envoie un signe à mes parents qui ont rejoint Nadia.
Transition tranquille je pose tout et je m’habille en cycliste, je m’enduit de crème solaire et de crème anti-frottements aux endroits sensibles…Je sors du parc à vélo je suis heureux comme tout, on est encouragé de tout les cotés, on entend les commentaires de la tête de course et je sais déjà ou se situent les premiers : à des années lumière de moi.
Première partie vélo : dans ma tête je sais que j’aimerais bien conservé ma place mais là grosse faute, ceux qui sont sorti de l’eau en même temps que moi n’ont pas le même niveau ,je ne suis pas à ma place. Christophe Tremeau me passe et me dit de me préservé un max en vélo.
J’arrive au pied de l’Isoard un peu fatigué par le vent de ¾ face qui à soufflé dans la vallée du Guil, pourtant je monte sur un bon rythme, je me rappel pas avoir perdu une place dans l’ascension, bien au contraire. Pourtant juste avant le passage à la casse déserte douleur à l’intérieure de la cuisse, (ça sent la crampe !!) Sorti de la casse déserte je reprens mon pédalage et là je suis stoppé net par une crampe. Obligé de m’arrêter et de descendre du vélo. Gros moment de panique, j’ai mal, les autres concurrents me doublent par dizaine, je suis en pleine dépression. Je ne me vois pas ramener le vélo à Embrun, il me reste encore 95Km à faire avec des passages que je sais monstrueux et de plus sous une chaleur étouffante.
Je me vois déjà en train de monter dans la voiture balai et retirer mon dossard. Non c’est pas possible ! je peux pas m’arrêter là, je remonte sur le vélo, la douleur est là mais je me concentre pour ne pas la sentir et me détendre au max.
Arrivé au sommet je récupère mon ravito perso et je m’installe tranquillement sur une table pour manger et récupérer. Maintenant je me reconcentre, il faut oublier le chrono et revenir à son objectif du départ ; aller au bout de l’épreuve, terminer tout en prenant un maximum de plaisir.
Descente très souple sur Briançon, au fur à mesure des kilomètres les sensations reviennent mais je ne m’emballe pas, j’attends le Pallon et ses 2Kms à 17% !! ça y est je suis au pied du Pallon, c’est au 135ème Kilomètres, il y a du monde c’est en plein soleil et on ne voit pas le bout de la route, c’est un véritable enfer mais poussé par le public on se surpasse et voilà le Pallon est vaincu, descente par Champcella,et passage près d’un aérodrome ou le vent souffle si fort que j’ai l’impression que je vais reculer si j’arrête de pédaler.
Retour sur Embrun au 175ème Kilomètre reste le Chalvet à monté, 6Km entre 6 et 7%.
Je le monte souple, certains ont posé pied à terre et marchent à coté du vélo. Arrivé au sommet j’ai retrouvé toutes mes sensations du départ, euphorique j’entame la descente avec prudence car là route est très étroite et en très mauvais état, c’est pas le moment de prendre une gamelle.
Arrivé au parc à vélo je croise ma famille et leur fais signe que j’ai pris une claque en vélo !
Bon maintenant transition, très calme je me rechange complètement de la tête au pied, je m’hydrate bien avant de partir sortie du parc à vélo je croise Nadia qui me dit d’y aller cool sur la CAP car avec la chaleur ça tombe comme des mouches .En effet beaucoup sont à l’arrêt, allongés par terre attendant qu’on vienne les récupérer. Là je me dis que j’ai été sauvé par le signal d’alarme au sommet du col d’Isoard.
Je remonte des places petit à petit et ça c’est bon pour le moral, il y a toujours une grosse ambiance le long de la route et à au passage au centre d’Embrun et de Baratier ou les gens nous regardent comme si on était des extra-terrestre, c’est vrai qu’après de longues heures d’efforts en plein soleil on à tous pris une bonne vingtaine d’année…
Avant même la fin du premier tour je sais déjà que ça va le faire, l’euphorie est là et je ne ressent plus aucune douleurs, il avait raison Julien c’est tout dans la tête que ça se passe.
Je prends vraiment mon temps pour le deuxième tour, on tape la discute entre futur « Finisher » et on se dit qu’on l’aura bien mérité celui-là, on est allé le chercher .
Je profite aussi un maximum de la fraicheur qui s’est installée depuis que le soleil s’est caché derrière les montagnes, mais sutout je fais traîner pour savourer les derniers kilomètres de nuits, applaudis par les bénévoles et le public.
Je termine super bien, à 200mètre de la ligne je récupère Wanda et on franchi la ligne ensemble, encore un gros moment d’émotion.Heureux comme tout d’être devenu un « Embrun man ».Retour au Parc à vélo, je regagne ma place et jette un coup d’œil autour de moi, je vois ma combi par terre , je me remémore ma belle prestation en natation , puis la journée sur le vélo tout les grands moments de cette aventure redéfilent très vite un à un. Je sais que mes voisins de chaises ont abandonnés, leurs affaires ne sont plus là, j’en aurais là confirmation un plus tard.
Enfin je pense aussi à ceux qui courent encore et qui arriveront vers minuit.
Voilà merci si vous avez eu le courage de lire jusqu’au bout.
Avant d’en terminer je voulais remercier ceux qui m’ont accompagné dans ma prépa,
En commençant par Emmanuel Duthoit (Entraineur à Autun Triathlon et Coach sportif) pour le programme d’entraînement qu’il m’a fait sur mesure ,et d’ avoir été à mon écoute.
Je me suis présenté au départ de la course sans me poser la question de savoir si j’étais bien préparé ou non et ça c’est déjà un gros soucis en moins !
Ensuite à Odile qui m’a accompagné dans mes entraînements natation, qui s’est tapée la prépa Nat avec des séances de 4000m.On à partagé les crampes et passé de nombreuses heures pénibles à nager en public et dans les vagues.
Ensuite Samy pour les sorties vélos. Je ne compte plus les montées remontées et re-remontées de la chapelle sous Uchon ,Ça à été terrible, en plus on à découvert de nouveau chemin et si vous êtes intéressés …..
Merci encore à Julien pour tous ses conseils et l’envie qu’il m’a donné de participer à cet épreuve mythique, JuJu m’avait déjà donné l’envie de faire le Long de Vouglans et m’avait très bien préparé pour cet épreuve réussie 2fois de suite.
A David, un ami qui m’a fait découvrir les bois de ST Sernin pour les entraînements CAP, même si parfois des sorties de 1h30 se transformaient en 2H15 pour s’être égaré en cours de route !
Et puis à tous ceux qui m’ont soutenu la veille de l’épreuve, des messages jusqu’à 23h30 !!,(Merci Samy je dormais bien à, ce moment là!!!!!!!!!!!)
Bon maintenant que j’ai gouté à l’ »IRON MAN » j’ai bien envie de retenté l’expérience, mais je ne souhaite pas être tout seul, JUJU tu reviens quand ???, Les 2 Sebs c’est pour quand ?? Ce serait sympa non Un petit Nice au mois de Juin ??????
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Récit de l’Ironman de Klagenfurt 19/07/2010 en Autriche Par Pierre-Marie Chafotte dit PiéPié
19 juillet 2010
Laissez moi vous conter l’histoire de la course parfaite…là plus parfaite qu’il me soit donné d’avoir vécu dans ma très courte carrière de triathlète
L’avant avant course : La décision de cet IM remonte à un an, époque bénie des dieux…où je passais mon temps à m’entrainer et à tabasser avec mes Rillettes préférées, et où j’ai vite compris que mes seules chances de bien figurer sur un triathlon étaient de bouffer du long, étant donné mon corps de diesel sans turbo à bonne cylindrée mais très économe
Sous l’impulsion et le chambrage d’un Duck, d’un Samsam, d’un Laurent et j’en passe suite à mes « perfs » sur half IM, je me retrouve donc à 25 ans sur cette foutue aventure de taré…
Je vous passe les détails d’inquiétude, de folie de toute la famille, l’incrédulité des amis…bref…tout ça quoi…
Seulement en un an, il s’en passe des choses…déménagement, changement de taff, et surtout doublement des heures de boulot, mononucléose…bref…je vais endosser mon rôle favori de comédienne à l’intox, mais…si cette course a été parfaite, c’est aussi grâce à la préparation pourrie qui la précédait!!
L’avant-course : Bref…passons à Klag…Après le trajet mouvementé et ultra fatiguant…on arrive dans le cadre féérique de l’Autriche, (imaginez la féérie d’un lac plus beau qu’Annecy plus ouvert, moins encaissé et encore plus riche!)et son zouper camping Reichmann, et son Herr Gunther que je salue
Déjà le bonheur de retrouver tous les copains, de se marrer comme un tordu, bref une bouffée d’oxygène maximale avec le seul regret de ne pas avoir pu passer une semaine avec ma piépiette là bas…on se l’était juré
L’avant course a été pour moi horrible, partagé entre beaucoup de fatigue, réveillé par la chaleur à 6h30 (les bonheurs du camping)…les aller retour incessants entre la « planète » Ironman », la saturation d’entrainement, la peur de ne pas pouvoir attaquer le marathon, la peur tout court…
Heureusement que Laurent Karine, Duck, VB, bref les vieux briscards que j’ai du saouler quelque peu sont là…
Bref arrive ce matin…ce matin ou vous vous préparez à l’inconnu, à la souffrance absolue, ou on prépare sa tête et son corps à en prendre plus qu’ils ne pourrait…j’ai adoré ces moments de stress, d’appréhension, de concentration…
THE race:
La course parfaite a commencé pour moi par un moment de concentration comme jamais pour moi. Tellement de choses étaient prévues pour que je foire ma course, que j’ai eu besoin de ça pour ne pas tout foirer…
La nat’...le début m’a fait flipper, beaucoup de coups, pas facile de doubler…La t° était idéale, fabuleuse, l’eau, magnifique…
Au bout d’un quart d’heure, je me place en mode diesel…pense bien à mes mouvements…tout va bien…et bizarrement, je commence déjà à prendre du plaisir…je me sens bien, super bien…et je pense que ca a été là le déclic…prendre un max de plaisir, se détendre..c’est ce qu’il me restera pendant les 10h de course restantes…
Le canal arrive, on commence à entrevoir l’appui MONSTRUEUX du public!!!
Je ne ressens aucune lassitude, aucune gêne…bref…c’est génial…Je me fais doubler par 2-3 torpilles dans le canal…j’attends même pas la sortie impatiemment, tellement j’ai envie de profiter!
Je sors: 1h02, nickel, c’est ce que j’avais prévu…la transition se passe nickel, je me force à tout vérifier 2 fois pour ne rien oublier…ce serait trop con cette fois!petit arrêt pipi, qui permet au Duck de passer…
Le parc à vélo est presque plein, ca fait plaisir…et c’est parti…sur la même euphorie!
Le vélo part vite, très vite…trop vite??? en tout cas pour moi: au bout de 200m/180 000 j’aperçois le Duck juste devant…je force un poil pour le rattraper… et là c’est parti pour un bon quart d’heure de délire…nous dissertons sur les pieds paquets, les oeufs d’autruche ou encore matame Bou…
on ne se quittera pas jusqu’au 30ème (en tout bien tout honneur, à 1m d’écart en latéral)
au 35ème, 38km/h de moyenne, la ca flippe en se demandant quand ca va s’arrêter… ca s’arrête sur un beau raidar de 1km à 10%, bien dur , le premier test du parcours…pour une fois, moi qui mouline énormément, j’avais emmené du braquet, et je sens que je suis en dessous de la cadence habituelle, mais les sensations compensent largement…le public aussi…on fend littéralement la foule les 100derniers mètres! les vuvuzélas, les crécelles, les gamins…é-nor-me!!Je m’arrêtte au seul ravitos du parcours pour faire le plein total de barres, bananes…après avoir mangé mon sandwich jambon-fromage!!!
Tout au long du parcours, je me retrouve entouré de machines de guerre les vélos de James Bond…mais je suis bien, je les suis sur le plat, et je les dépose dans les montées ou ils sont scotchés…ils tirent vraiment des braquets de fou furieux…
Et toujours ce public excellent, j’insiste, mais ca m’a fait un bien fou, je tape dans toutes les mains que je trouve, la banane aux lèvres, des montées avec des DJ, la sono…etc..
Le parcours est superbe…pour costauds, ça tombe bien, aujourd’hui, j’ai retrouvé mes jambes de 20ans et je relance , comme si j’avais que 40bornes à faire…en fait je me suis dit que ca ne servait à rien de se freiner, que j’aurai bien le temps de galérer quand le temps sera venu…
Premier tour à 35 de moyenne!!! inespéré…ca ma fait peur, j’ai calmé sur la moitié du 2ème tour…et puis merde!!! je suis bien…j’allume et puis c’est tout…
Le Duck qui était dans ma roue au demi tour, parait un peu plus loin…se pose maintenant la question du marathon…j’ai bien fait le malin sur le vélo…maintenant je vais payer la note
Après un bon petit orage qui fait flipper…vent…foudre…trempé jusqu’au os en 10minutes…j’arrive en me faisant pas mal doubler au parc à vélo…
87 de cadence moyenne, 34km/h…métronome…excellent!!
Plus trop lucide, mais toujours aussi heureux, j’aperçois sur le chrono : 6h20!!! et là je commence à faire mes calculs…Putain…même le marathon en plus de 4h40 je suis en 11h.. Déjà rien que là c’est gagné!! 12h j’aurais été le plus heureux au vu de la préparation…mais là, ca m’a enlevé toute pression…
Moment fatidique du poser de vélo…là, on rigole plus…on est sur Ironman, on fait la descente à la pro, avec les chaussures sur le vélo..faut pas déconner et là Surprise du chef…ca coure tout seul…j’ai l’impression d’avoir rien fait
CAP : En me changeant je me dis que c’est LE jour…que j’ai un bol fou…qu’il y en a un par an, et que c’est tombé aujourd’hui Alléluia!!!
Je pars avec le GPS pour cette fois, et je commence à m’y coller…nettement plus concentré que sur le vélo…visage fermé…je sais que ca va être dur…2ème surprise du chef: ah oui!! tiens? c’est vrai que j’avais mal à la jambe jusqu’à la veille j’ai fait du Compex pour faire partir cette foutue douleur et là? peanuts!!! rien!!! nada!!! ca galope avec le pas léger: 12.5km/h Je me rappelle des conseils de Laurent qui me disait que si ca trottine ça passera…au bout de 10km sans souffrance, je me prends à rêver d’un marathon à la Fabrice la semaine dernière
Le semi passe en 1h45!! Le public est là, la chaleur me gêne pas…le cardio ne bouge pas d’un iota : 148…la vitesse non plus…la machine est bien réglée : 1verre d’isotonique, et 1 verre de coca par ravito… 1 gel par heure…une éponge à chaque fois…Dans Klag, le public est encore plus présnet et c’est toujours aussi bon!!!Je croise le Duck qui est encre à peu près à distance, et là je me dis: ok le temps c’est gagné…la course, je la finirais avec les dents si il le faut…pourquoi pas essayer de taper le Mark Allen du club
L’idée fait en fait son chemin depuis le vélo, mais j’ai observé qu’en vieux briscard, il me garde toujours à portée de fusil Saligaud!!!
Et le coup de fusil arrive à 29km…ah!!! ce fabuleux mur du 30ème…bon ben ça y est je pourrai dire que je sais ce que c’est…en même temps ma sortie la plus longue a été de 1h15…on a rien sans rien (après 1h15 j’avais des énormes pbs…gastriques!!!et là rien, mais j’en suis plus à une surprise près)
Entre le 29ème et le 35ème je rentre « enfin » dans la souffrance à laquelle je m’attendais depuis le début je amarche beaucoup alors que je m’étais juré de ne pas le faire…des pognards dans les hanches…ca y est, je paie la note…Arrivée au dernier demi tour, je trottine bas…et là…l’horreur absolue…le Duck revenu à 2minutes j’avais complètement oublié, perdu dans la douleur…
Et là…l’illogisme à son paroxysme, je pensais avoir mal…je me remets à courir comme un maboul!! sachant le finish de tueur du canard sur ce genre de course
Comme quoi quand y’en a plus, y’en a encore!!! 11, 12, 13.5 à l’heure!!
Je vais pas me faire fumer à 1m du bol de sangria!!
Ca y’est le rythme je l’ai, le rythme cardiaque monte bien plus fort…les kms défilent beaucoup plus vite…c’est gagné, je le sais, je le sens…L’émotion commence à me transporter…42ème…il reste 300m…profiter…profiter jusqu’à la dernière goutte!!!
Ca y est je la vois cette putain d’arche…je commence à distinguer le temps, 10h20…j’en reste scotché…le speaker qui braille à l’arrivée…le public…ca y est Ironman…tout ressort d’un coup, les larmes de joie…pas d’avoir fini…d’avoir retrouvé enfin, au jour J toutes les sensations qui m’avaient quittées depuis un an!!C’est fabuleux!!!J’attends le Duck en pleurant comme un grand gamin que je suis…je veux le serrer dans les bras, pour le remercier de m’avoir fait sortir les tripes jusqu’au bout…je me rends compte à quel point c’était important de retrouver enfin ces sensations de bien être pendant l’effort…
En lisant ce long pavé …cela doit transpirer de facilité…le problème…c’est que pour ma part…ben ça a bien été ça…une facilité qui m’a déconcerté…pendant les 8 premières heures…en fait j’ai l’impression d’avoir « mérité » cet Ironman pendant 1h20 : du 27ème au 42ème km du marathon!!!
C’est difficile à décrire, je ne veux aucunement paraitre arrogant, ou prétentieux…mais ca m’a fait beaucoup réfléchir…on va se reposer…se repréparer…et aller désormais placer la barre plus haut…gentiment…avec une « vraie » préparation
L’après course a été juste du bonheur…les retrouvailles avec tout le monde, les échanges, le sourire malgré les douleurs!
Pour ma part, l’enfer a été aussi le lendemain…ceux qui m’ont vu pendant le voyage peuvent en témoigner
merci à toutes les rillettes pour ces moments de bonheur…j’aurais voulu que ca dure encore plus longtemps…Je ne veux pas d’autres « famille » sportive…c’est super…ne changez rien, j’essaierai de vous revoir bien vite
Le triathlon…c’est comme l’amour…plus c’est long…
Je finirai cette phrase sur mon prochain Ironman